Courant fin septembre un groupe de salariés inquiets sous le nom de « Robin décape » a adressé une lettre ouverte à l’ensemble des syndicats Capgemini. Dans cette lettre, ce groupe indiquait que beaucoup de nos collègues sont pris à la gorge par l’inflation galopante, et par les restructurations déguisées (voir ci-après).
UNE (Un nouvel Élan) était le seul syndicat qui a relayé favorablement leurs revendications et ils nous ont remerciés d’être en phase avec leurs exigences (voir ci-après). Rappelons que, depuis, certains d’entre eux nous ont contactés.
En effet, pour être solidaire, nous avons alerté le Directeur Exécutif UES Capgemini, Monsieur Aiman Ezzat, en lui rappelant que de nombreuses entreprises ont anticipé les effets de l’inflation sur les conditions de vie de leurs salariés en procédant à des augmentations substantielles des salaires. D’autres, à l’instar de TOTAL ou ESSO, sont poussées à le faire par les salariés en colère qui manifestent et se mettent en grève. Et nous avons souhaité connaître sa position sur :
1) Est-il favorable à une augmentation générale des salaires et à l’attribution d’une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat ?
2) Envisage-t-il une vigilance particulière sur les retours de CED de façon à rassurer les salariés et prévenir les effets du mécontentement et de l’anxiété engendrés par ce contexte ?
Par l’intermédiaire du Directeur des Affaires Sociales de Capgemini il nous a communiqué les réponses suivantes :
« Tout d’abord, l’entreprise est très soucieuse du respect du bien-être et de la santé de ses salariés… » et « veillera, comme elle le fait tous les ans également, à ce que les restitutions des CED aient lieu dans de bonnes conditions. »
Cette réponse est sibylline et il est difficile de trouver une interprétation positive.
« Par ailleurs, l’entreprise est consciente de l’évolution de l’inflation et des difficultés auxquelles certains doivent faire face. Elle va engager la NAO salariale avec les organisations syndicales représentatives au niveau de l’UES Capgemini le 29 novembre. »
Sur les augmentations la réponse est renvoyée au résultat de la négociation annuelle (NAO) qui n’a quasiment rien donné l’an dernier.
Comme vous pouvez le constater, nos dirigeants utilisent la langue de bois pour tenter d’échapper à une vraie réponse à nos questionnements légitimes. Leurs réponses ne garantissent absolument rien, et concernant l’issue de la négociation NAO, on ne peut qu’attendre en espérant qu’elle soit effective et transparente afin d’avoir une idée de l’attitude et des intentions de la Direction. Par la même occasion nous pourrons juger de l’efficacité des syndicats majoritaires.
Selon Michel-Edouard LECLERC « On va vers une inflation à deux chiffres sur les produits de consommation » (BFMTV le 08/11/2022). Cela augure une dégradation du pouvoir d’achat et du moral de collègues salariés. Cela va-t-il convaincre nos dirigeants de prendre des mesures radicales pour les mettre à l’abri ?
En attendant, concrètement nous proposons à tous nos collègues de réagir et de manifester leur mécontentement. Pour commencer ils peuvent simplement et en toute confidentialité prendre contact par mail ou téléphone avec nous (voir nos coordonnées en toute fin de ce message).
Nous pensons que lorsque les salariés connaissent leurs droits alors ils peuvent se défendre. Parce que « le savoir, c’est le pouvoir ». Pour cela nous invitons nos collègues à poser des questions par écrit, de conserver les réponses et les documents relatifs à la vie professionnelle qui pourront constituer des preuves le cas échéant. Quand les éléments se montrent suffisamment solides, nous alertons, d’abord des responsables RH dont c’est le rôle d’intervenir. Et si rien de concluant ne se passe, alors nous sommes là pour vous aider, conseiller, accompagner même, si cela est nécessaire, devant la justice.